tout se trouve sur le lien que j'ai donné :
"De jour :
La prise de vues de jour est un tout autre sport, nécessitant des accessoires supplémentaires et un excellent dosage de la lumière.
De plus, l’appareil photographique doit avoir un temps de latence très rapide, inférieur à 100ms de préférence au risque de prendre la photo après le passage de l’éclair dans le cas d’un déclenchement externe.
Le contraste entre la lumière ambiante et un éclair est bien moindre que durant la nuit, et l’apport de lumière ambiante sur le capteur/film risque de se superposer à la lumière d’un éclair.
Dès lors, les vitesses d’obturation ne devront jamais dépasser plus de 1,5 voir 2 secondes.
Si le déclenchement de l’appareil photo se fait par un système auxiliaire, il faudra veiller à ne pas descendre sous la barre de 1/4 sec, au risque de ne pas laisser le temps à l’éclair d’imprimer le capteur/film.
Le réglage de la compensation d’exposition sera plus léger mais néanmoins existant pour des éclairs assez proches (voir tableau ci-dessous). La sensibilité sera revue à la baisse, de 50 à 100 ISO, afin d’augmenter la plage d’ouverture disponible pour cadrer à des vitesses relativement lente pour des clichés de jour.
L’utilisation de filtres permet éventuellement de garder un équilibre vitesse/obturation recommandé, mais les résultats seront moins contrastés.
A retenir : De jour, jouer sur l’obturation et la sensibilité.
Ce qu’il ne faut pas oublier :
- Un pied robuste et très stable.
- Une télécommande avec possibilité de laisser l’obturateur activé.
- Choisir une focale appropriée.
- Mode mise au point en manuel.
- Réglage de la température sur automatique.
- Mode de sauvegarde en JPEG hautement recommandé.
- Réglage de la sensibilité suivant la distance de l’orage.
- Mode d’exposition en manuel.
- Option de relève du miroir
Photographie de jour
ISO Ouverture f Distance KM EV
50 < 11 < 1 -1
50 < 8 < 10 -1
100 < 11 < 20 -0,5
100 < 8 < 50 0
100 < 5.6 < 100 0
Les différentes techniques de jour :
Pas de miracles non plus pour les prises de vues de jour.
A ma connaissance seules deux techniques existent.
1ere Technique :
Shooter, shooter et encore shooter… mais à ce rythme, en argentique le portefeuille va vite connaître un sérieux problème. De toute manière, cette technique est au petit bonheur la chance, et statistiquement le rapport bons/mauvais clichés ne dépassera guère 0,01 ! De plus la mécanique va vite en prendre pour son grade à cette allure.
Il est néanmoins possible de prévoir le moment de déclenchement d‘un éclair lors d’un orage à l’aide d’un instrument mesurant la tension électrique du champ créée par l’ionisation de l’air. Après plusieurs éclairs, il est possible de déterminer une grandeur physique de rupture et ainsi avoir une idée de l’instant de la rupture de l’isolation et amorçage de l’éclair.
Le mieux serait de connecter ce dispositif à l’appareil photo…
2ème Technique :
L’autre technique consiste à se munir d’un appareil photographique ayant un temps de latence ‘lag time’ très court < 100ms. Ensuite, en lieu et place de la télécommande, installer un dispositif de déclenchement réagissant au démarrage d’un éclair.
Pour ce faire, plusieurs détecteurs sont envisageables.
- Une version optique réagissant à une variation assez forte de la lumière ambiante.
Ce dispositif a pour avantage d’être activé à proximité (<10KM) et permet un angle de surveillance assez serré.
- Une version radio réagissant à l’émission causée par une décharge électrique.
Ce capteur, basé sur un récepteur de radio AM, permet de déclencher l’appareil photo même si l’orage est à une portée de plus de 100km.
L’inconvénient d’un tel dispositif est la surveillance sur une grande distance et sur un rayon de 360°.
- Une version basée sur un détecteur de champ électrique est également envisageable. Cet instrument mesure non seulement le champ électrique généré lors d’une ionisation avant le claquage du diélectrique, et lors de ce claquage, cette brutale variation permet le déclenchement d’un appareil photographique.
La réaction instantanée de ces détecteurs signifie que l’appareil photo est déclenché à la naissance d’un éclair, et dès lors le temps de pose ne peut pas être trop bref sous peine de prendre un cliché d’un ‘traceur’ uniquement.
Un temps d’exposition de 1/2s est un minimum et 2 secondes pour un ‘super bold’.
Note personnelle :
Au cours de ces dernières années j’ai expérimenté les deux premières solutions de déclencheur asservissant mon APN. Les temps de réaction de ces dispositifs sont quasi-instantanés et seul l’appareil photographique introduit un retard entre l’amorçage de l’éclair et la prise de vue elle-même. La version optique est à mon avis bien plus performante lors d’un orage sous la barre de 15km de distance, au-delà, la version radio devient nécessaire.
J’ai laissé sur mon site les schémas et tout ce qui s’y rapporte afin de partager mon expérience avec les autres, et permettre à quiconque de se lancer dans l’aventure de l’électronique et ensuite de s’essayer à la photo de jour.
Il reste certainement encore beaucoup de points à éclaircir, à développer, mais ceci constitue je pense un début, une lumière d’espoir, une direction à suivre pour notre loisir à nous chasseurs d’orages.
Daniel "