Thierry de Dunkerque.
Débutant la photographie il y a bien longtemps avec un Canon A1, le cadeau de mes vingt ans a disparu à Montpellier avec la voiture et les valises. Je n'ai pas regretté la voiture et les valises !
J'avais alors dans l'appartement un petit placard pour le développement en noir et blanc. Que de nuits blanches pour obtenir un joli noir.
Et puis advint le numérique. Un peu snob, je déclarais alors : - "jamais le numérique n'égalera l'argentique"...
Il faut dire que le Kodak qui alignait 3mp, bien qu'étant une référence, n'était pas très satisfaisant. Cependant, à la retouche, c'était déjà parfois bluffant.
Plus tard, me souvenant que j'utilisais plus le zoom que l'objectif fixe, et surtout que j'aimais visualiser le contrôle de profondeur de champs, faculté inexistante sur les "réflex" numériques, j'ai opté pour un bridge de compétition : le Konica-Minolta 7000. Puissant !
Puissant mais obsolète en peu de temps. Les deux marques ont disparu.
Concomitamment, je "me" suis offert à mon épouse un petit compact Fuji qui, lui, n'a pas supporté de filmer le virage un peu trop serré que je prenais en moto.
Par conséquent, j'ai dû le remplacer par un autre. Grand seigneur, je "me lui" ai offert le TZ10 dont la marque évoque encore pour moi plus la hifi que la photographie.
Pfiou ! Celui-là m'a permis quelques clichés qui ont conduit quelques amis à ranger leur pseudo réflex pour un compact passe-partout et qui entre dans une poche.
Après quelques milliers de photos c'est la poussière et le sable qui ont eu raison de l'objet. Vingt démontages et remontages, nada ! Rien n'y fait, la mise au point c'est du Manet !
Je n'allais donc pas refaire le coup du "je te m'offre" un appareil photo.
Bref, le numérique c'est quand même sacrément pratique et moins cher. Aussi, m'estimant suffisamment expert pour user de tous les menus du numérique et des regrettées mollettes de l'argentique, je lorgnais bien volontiers sur quelques boitiers qui agissent tel un aimant en polarité inversée sur mon porte-monnaie. Le père Noël n'a pas considéré ma commande.
Et puis la raison a parlé : tant pis pour l'orgueil, ce n'est pas la taille qui compte paraît-il. De plus, un Leica quand on y pense, ce n'est pas bien gros !
Et puis l'excellence d'hier est en fait devenue le médiocre d'aujourd'hui et puis encore, trimballer 7kg et 5 cailloux sur l'épaule n'a jamais été mon trip. Si j'ajoute enfin que je réserve les valises de la moto pour la brosse à dents, le peigne et la carte bleue, le LX100 répond parfaitement à mes exigences. J'espère en tirer tout le potentiel.
D'ailleurs, si le père Noël avait la bonté d'adjoindre à la collection son grand frère TZ1000, leur valeur cumulée n'atteindrait pas le prix d'un seul de ces appareils dont le nombre de zéro de la référence est inversement proportionnel à ceux qu'indiquent l'étiquette de prix.
Voilà, j'ai presque tout dit. Navré pour la longueur de la présentation mais je n'ai jamais été amateur d'instantanés.
PS : il est une chose dont le numérique me privera à jamais : c'est l'émotion de la découverte de la pellicule au sortir de la spirale de développement.
Cordialement