Numérisation artisanale

Après la mort logicielle de mon scanner de pellicules 24x36, et compte tenu de la définition accrue des capteurs d'APN, je me suis lancé dans la reproduction de mes diapos, après construction d'un banc ad-hoc:




En fait, une première version accueillait les diapos une par une; ensuite j'ai récupéré les passe-vues du scanner, et adapté le support. Les différentes marques sur la planchette correspondent à l'utilisation d'apn et objectifs différents.
J'avais la possibilité d'utiliser un dépoli derrière la diapo, mais je crois me souvenir que c'était inutile:
.

Après la numérisation de 7000 diapos, je me suis attaqué aux négatifs couleurs; l'existence maintenant de lampes à LED, qui ne chauffent pas, permet d'éviter l'usage du flash (qui impose un éclairage extérieur pour la mise au point). Et plutôt que la construction d'une boîte à lumière, pourquoi pas la récupération de celle de l'agrandisseur:

& par rapport à un bon scanner photo - qui coute quand même une misère - as-tu obtenu un gain au niveau de la résolution outre les autres paramètres?

Enfin belle bidouille en tous les cas!

Très intéressant bricolage pour scanner les films et très astucieux de réutiliser la boite à lumière de l'agrandisseur pour rétro-éclairer les films.
J'ai hâte de voir les résultats.
Je te passe le lien avec la démarche que j'utilise pour digitaliser mes diapos : v
https://www.forumlumix.com/t115935-trouve-olympus-om-50mm-macro. Il faudra que je déterre au grenier tous mes négatifs.

Mon scanner était un Dimage Scan Dual III, de Minolta. Le passage de Win XP à Win 7 n'a pas plu au pilote, et aucune mise à jour n'était possible... la définition était de 4032x2688, contre 4752x3168 pour le gh2 en format 3/2.
La numérisation d'une image coûtait 30 secondes (en 8 bits par couleur-16 bits possible) au minimum (sans prévisualisation). Autant dire qu'il me fallait prévoir une occupation parallèle pour éviter la crise de nerfs....
Il est vrai que le scanner prévoyait une option "négatif couleur", que je n'ai pas testée (dommage...); je ne perds pas l'espoir de trouver un post-traitement de ces films (voir ICI).
En ce qui concerne l'actualité (voir le dernier n° de Chasseur d'Images), un scanner de film Plusteck coûte 438 €, avec il est vrai une profondeur de couleur de 48 bits;  le temps de traitement ne s'est pas amélioré: 36 s en 3600 dpi, 113 s en 7200 dpi. La machine est livrée avec un logiciel "indépendant" qui garantirait l'adaptabilité aux futurs systèmes d'exploitation.

@jpg:
merci pour le lien; c'est comme cela que j'ai testé la possibilité de numériser correctement mes diapos. Vu le nombre d'images à traiter, l'étape suivante a été la stackanovisation du travail; d'où ce banc, dont je pouvais extraire ou remettre rapidement (attache rapide) l'APN, sans changer les réglages. Mais pour changer de boitier et/ou l'objectif, il m'a fallu re-bricoler le truc. L'utilisation de l'agrandisseur rend les choses plus souples: les réglages se conservent, mais sont modifiables rapidement.

jpg a écrit:

J'ai hâte de voir les résultats......

Pour les diapos, c'est plutôt bien:

(tirage à partir du raw non traité)

(extrait en taille réelle)
......
Mon problème actuel concerne les négatifs couleurs; non pas l'acquisition,

mais le passage au positif, compte tenu du masque orange. Voir ICI, page 3 et suivantes.

je t'ai envoyé un M.P.

Merci Eclectique de ce témoignage.

Si je comprends bien il faut un dispositif stable, un parfait parallélisme du capteur avec la diapositive ou la pellicule, un positionnement du film à la distance de mise au point à laquelle l'image de la diapo ou du négatif occupe ~100% du capteur, une chambre noire entre l'objectif et le film photographié ainsi qu'un rétro-éclairage homogène du film.

Au final il vaut mieux être bricoleur si l'on souhaite industrialiser le processus d'acquisition... mais un dispositif vertical tel celui que tu as conçu à partir de l'agrandisseur me semble plus accessible aux non-bricoleurs.

Eclectique a écrit:

Mon scanner était un Dimage Scan Dual III, de Minolta. Le passage de Win XP à Win 7 n'a pas plu au pilote, et aucune mise à jour n'était possible...

Sur certains forums, ils parlent d'acheter un pilote qui s'appelle Vuescan.
T'as creusé cette piste?

http://www.hamrick.com/

jpg a écrit:

je t'ai envoyé un M.P.

Désolé, mais j'ai constaté ce matin que ma boîte était pleine .... ton message a dû se perdre dans les limbes! Maintenant elle est désespérément vide.  

Kéno40 a écrit:

...
Sur certains forums, ils parlent d'acheter un pilote qui s'appelle Vuescan.
T'as creusé cette piste?

http://www.hamrick.com/

Le dernier numéro de Chasseur d'Images en parle. Mais le scanner est passé à la poubelle... et de toute façon la numérisation me prenait trop de temps. La question est maintenant, pour moi (entre autres, qui ne souhaitent pas investir dans un scanner) de trouver une procédure pour obtenir un positif correct.

Renvoyer.

Après avoir équipé mon "copieur" d'une ampoule LED de 4000 k, et refait des test avec GIMP, Paint.net, et .... LightRoom, bingo: c'est ce dernier qui me donne les meilleurs résultats, même en utilisant les quelques paramètres enregistrés ... à partir d'une autre pellicule: importation, collage des paramètres, une petite correction de teinte, et voici:


Le traitement par lot ne devrait pas poser de problèmes.

Des détails dès que possible.... la photo ne brille pas par sa netteté, mais ceci est difficile à repérer sur un négatif couleur! D'où l'intérêt d'un tirage rapide, pour faire le tri.

Je ne sais pas si tu as vu sur Chasseur d'Images qu'il vaut mieux scanné ou reprographié la gélatine vers l'objectif pour améliorer la netteté.

C'est ce que j'ai fait; et le grain du négatif est bien visible sur l'image numérisée; j'ai d'ailleurs oublié de faire un miroir horizontal (les indigènes ne vont pas reconnaître leur port...).
J'ai une planche-contacts d'époque; j'ai pu vérifier que le rendu des couleurs est correct, mais même avec une loupe, impossible de vérifier la netteté; je vais peut-être me remettre à la table lumineuse et au compte-fil... ou plus simplement, en cas de doute, reproduire, traiter avec le lot, et "jeter" ensuite les images floues.

Retour sur la photo des barques:
- après application des paramètres d'une photo d'une autre pellicule (inversion de la courbe RVB, pipette de la balance des blancs - d'où l'intérêt d'une image comportant une zone blanche-, éclaircissement des ombres et écrêtage des hautes lumières):

- après 3 coups de curseurs couleurs et "clarté"(à intégrer éventuellement dans de nouveaux paramètres, adaptés à cette pellicule) :

- à comparer avec un tirage d'époque:

L'âge a sans doute altéré la couche "rouge", que je n'arrive pas à "remonter".

Bilan des test:
- après l'ampoule domestique à LED (4000 k), j'ai essayé une Halogène (qui chauffe), puis la LED de mon petit flash Metz: pas mal (possibilité accrue de post-réglages), mais pas de couverture totale de l'image -> achat d'une torche photo-video à 70 LEDS, 5500K avec alimentation externe possible (-> réutilisation d'une alimentation ayant perdu son nourrisson) : mal commode à utiliser dans la boîte à lumière de l'agrandisseur, puissance médiocre, mais résultats corrects. (l'exemplaire que j'ai reçu fonctionnait correctement sur pile; il fonctionne parfaitement sur secteur, mais depuis, sur piles, il s'éteint tout seul au bout d'une minute ou deux ....)
- ces recherches m'ont donné l'occasion de faire connaissance avec l' IRC .... (Indice de Rendu de Couleur, qui figure sur certaines annonces de lampes); ma torche LED a un IRC > 85 ; le maximum est 100, atteint par... la lumière du jour - à midi ? - et aussi par les lampes à incandescence - qui chauffent- ... et les flashs électroniques...
Elles ont aussi mis en évidence un fait qui m'a échappé au début, parce que j'étais focalisé justement sur le rendu des couleurs: les négatifs couleurs sont très clairs, leur image numérisée est donc très sombre si on garde un réglage d'exposition ordinaire, et après inversion de la courbe des tons, on a une image positive très claire, avec peu de latitude de réglage en exposition et contraste, et même, bizarrement, en balance des blancs. En surexposant d'1 IL, tout rentre dans l'ordre!
- d'où retour à mon bricolage horizontal, ma torche LED faisant la lumière d'appoint pour la MAP.
Et un exemple (encore les barques, qui ne sont pas vraiment significatives; mais j'ai fait des essais sur des images de personnes de ma famille, ce qui demande une véritable maîtrise des couleurs, sous peine de se faire traîner dans la boue: "d'accord, j'avais bu un petit coup, mais je n'étais pas si rouge ... ", ou " c'est qui, ces ptis hommes verts...".

Traitement de l'image du négatif (surexposé de 1 IL):
- Inversion de la courbe des tonalités (mémorisée dans LR)
- Exposition : -20
- Contraste : + 60
- Température: 2150
- Clarté : 36  (très efficace, je ne sais pas pourquoi)
- Vibrance : 73 (apporte un petit plus)
- Ombres : +44 (pour essayer de retrouver, sans grand succès, le reflet des arbres, en bas de l'image)
Je vais enregistrer ces paramètres sous le nom "nég-coul", et les tester sur d'autres images, de la même pellicule, et aussi d'autres pellicules.
NB: en revenant à mon banc horizontal, je n'ai pas peaufiné la distance appareil-cible, ce qui explique la grande marge blanche..

Je n'ai pas eu le temps de faire des essais, étant pris par les problèmes médicaux de mes enfants.

@jpg:
Je comprends et compatis sincèrement. Je vais commencer ma numérisation en série, la "surexposition" de 1 IL permettra ensuite de choisir le meilleur post-traitement. A bientôt!

Bonne nouvelle pour les projets de numérisation artisanale! il y a sur le marché des "passe-vues" pour diapos et films en bandes (17 € environ). Il est alors possible, à partir d'une planchette, d'un support à plateau rapide pour l'appareil, de quelques Legos et de collant double face, de construire un banc de reproduction. Mon bricolage a été créé pour la reproduction de diapos une par une... Les Legos peuvent être remplacés par des équerres à visser.

Salut Electrique

Ton post de bricolage m' intéresse au plus haut point car j' ai quelques milliers de diapos à numériser mais comme toi je ne suis pas fan des scanners du commerce .
Depuis peu j' ai investis dans une tablette lumineuse à leds et réalise actuellement quelques essais en photographiant avec mon apn + 1 bonnette achromatique .

Tablette Huion

[url=tablette lumineuse kayser]Il y a aussi les tablettes lumineuses Kayser qui sont à ~ 5000 °K[/url] J'ai celle 10X12.7 cm qui va très bien, tu la vois sur le lien que j'ai donné au dessus.

@jpg:
le lien n'est pas passé...

@yjack:
je suis revenu au flash et à mon banc horizontal parce que ça me permet de reproduire rapidement les conditions de prise de vue. Mais il est sûrement possible d'utiliser une source led à la place de la réflexion du flash sur le papier. Je fais un essai lundi (pour éventuellement économiser les piles du flash, mais celui-ci a l'avantage de pouvoir régler au millipoil et au dernier moment le cadrage: la fixation du boîtier sur le plateau rapide n'est jamais tout à fait la même; une petite pression vers l'avant ou l'arrière rétablit le cadrage, mais le risque de bougé impose alors le flash).
Mon histoire de légos n' est pas une blague: une fois fixé l'appareil sur une planchette, il est facile de construire une glissière en légo (perpendicularité garantie) pour un passe-vues. Je n'y avais pas pensé quand j'ai commencé à numériser mes diapos, une par une....
A suivre donc.

Je mets le lien sans passer par "insérer un lien" qui merdouille : https://www.google.fr/webhp?sourceid=chrome-instant&ion=1&espv=2&ie=UTF-8&client=ubuntu#q=tablette%20lumineuse%20kayser
Peut-être trop long.

Après numérisation de 953 négatifs, un petit retour:
Je laisse de côté pour l'instant la technique de prise de vue (merci quand même à jpg, la tablette peut-être une solution de rétro-éclairage) pour revenir à ce qui a motivé ce fil: la récupération de négatifs couleurs.
- contrairement à ce que j'ai avancé plus haut, la qualité de la très grande majorité de mes négatifs est restée très correcte, même après plus de trente ans ( stockage au sec, à l'abri de la lumière mais pas vraiment de la chaleur en été - placard sous les combles mal isolés ... mais au Havre ...)
- la surexposition de 1 IL est "payante".
- le problème qui demeure est la grande variété des pellicules couleurs, avec un masque orange qui va du jaune pâle à la brique crue ...
- la solution sous LightRoom: faire un profil de paramétrage nouveau à chaque fois que le traitement d'une pellicule s'écarte du profil précédent plus que ce qui est lié à l'exposition et aux nuances de couleurs; j'en suis, après un millier de traitements, à 8 profils. Il me suffit de les tester sur la première image de la série pour faire mon choix; et après un (rapide) complément de réglage, de copier-coller les paramètres au reste de la série; j'obtiens ainsi des épreuves largement équivalentes à des tirages du commerce, qui permettent de choisir les "perles" qui mériteNT un traitement poussé.
- pour accélérer le choix du profil, je vais me faire un catalogue ou il y aura le négatif appelé "négatif-C_01", le "négatif-C_02" etc ...
Un exemple tout à l'heure.

Un exemple:

Seul traitement après importation: collage des paramètres du profil "Négatif-C_02" ...

yjack a écrit:

Salut Electrique  

Ton post de bricolage m' intéresse au plus haut point car j' ai quelques milliers de diapos à numériser mais comme toi je ne suis pas fan des scanners du commerce . .....

La reproduction de diapos ne pose pas de pb de post-traitement; le seul souci est celui de l'industrialisation du procédé, pour ne pas se décourager: comme la taille de l'objet est toujours la même, il faut envisager un support pour la ou les diapos, et un support pour l'appareil, à la bonne distance l'un l'autre, compte tenu de l'objectif. Pour l'appareil le plateau rapide me semble la meilleure solution; celui que j'utilise a un peu de jeu avant serrage , c'est pour cela que je laisse une petite marge au images; en ne bloquant pas complètement le plateau, je peux recentrer l'axe optique.
Pour la cible, je pense que le mieux est vraiment un passe-vues coulissant entre 2 supports situés à la bonne distance, laissant évidemment une ouverture un peu plus grande qu'une diapo; reste à rétro-éclairer la cible. J'ai expliqué ci-dessus pourquoi je privilégie le flash, qui me permet de peaufiner le réglage en hauteur sans risque de bougé. Ma torche est suffisante pour un temps de pose raisonnable, je doute que ce soit le cas d'une tablette...
- J'ai abandonné l'agrandisseur parce que la fixation de l'appareil devait être réglée à chaque séance; il y a peut être des colonnes de reproduction qui n'ont pas ce défaut.

Attention, ça ne marche pas avec un tablette informatique, j'ai essayé avec mon SmartPhone et on vois la matrice Bayer  sous la diapo.

Après 3000 numérisations de négatifs couleurs, je confirme que les clichés inexploitables sont l'exception; et souvent pour sur ou sous-exposition, ou mauvais traitement du labo....
Voici deux images du Parthénon, prises il y a 30 ans ... Pardonnez les cadrages, ce sont les points de vue d'une ado de l'époque.

Je crois que tu as trouvé les bons réglages. Je ne suis pas arrivé à des traitements corrects avec les Raw que tu m'as passé no avec DarkTable ni RawTherapee.

Je mets demain matin les raws en ligne, avec les réglages sous LR.

Merci, je verrais si je peux faire quelque chose avec mes logiciels.

Les RAWs (GH)  ICI et ICI,

et voici les paramètres de développement dans LR (après inversion de la courbe des tonalités):

et


Je n'ai pas (encore) utilisé la déformation de la courbe des tonalités; cela pourrait apporter un plus, surtout pour les images un peu "difficiles", qui manquent souvent de contraste. Pour l'instant j'en suis à rendre les photos lisibles, pour trier celles qui méritent un tirage.

A propos de contraste ou autres curseurs en bout de course dans LR au cours du traitement des RAW, viens d'avoir (enfin!) une idée: traiter, toujours dans LR, un tirage JPG "plein pot", avant le tirage "définitif"

Tu peux aussi me mettre une zone du masque en Raw, que j'essaye avec un masque ?

Je n'utilise aucun masque. Je traite le RAW directement: Inversion des tonalités, température de couleur, teinte, exposition, etc (selon les pellicules). J'ai actuellement, pour gagner  du temps, une quinzaine de profils: en autant de secondes, par collage des paramètres, je trouve une image lisible, sur laquelle je fais varier les paramètres.... lesquels, par collage, sont valables (grosso-modo) pour le reste de la pellicule.