Concours mai 2019 "Photo de nuit"

Félicitations ebindidon, ta photo faisait partie de mes préférées mais c'est celle d'alligator que j'avais placée en tête ; un peu déçu par le classement de celles de gillou et de carpodingo. Bien amicalement à tous et bon courage andros.

Musardise ; je crois que je vais ruiner ton rêve ! c'est un montage qui date un peu, un amusement de gosse, avec une maquette d'avion accrochée sur une canne à pêche avec un fil très fin au dessus d'un ravin surplombant la plaine. j'ai pris quelques clichés avant que l'avion se décroche ! une autre vue qui n'a rien à voir avec une photo de nuit.

Félicitations Ebindidon

DBLG a écrit:

Autoportrait de vous plus jeune, mais pas d'archive hein...

Merci boulile, merci Olivier.

Chamalau a écrit:

Actuellement, il n'y a plus d'échanges au sujet de la prise de vue, de la composition ou d'une technique particulière utilisée. Je regrette cela, d'autant plus qu'ayant du mal à rentrer dans le top ten du concours, je n'ai pas d'éléments pour progresser.

Dans ce cas, ce n'est pas nécessairement une question d'archives ou non.
Moi, ça ne me gène pas que le vainqueur (ou les trois titulaires du podium) donnent une description des circonstances, des modalités de la prise de vue et des traitements appliqués, même les plus honteux.

Je veux bien même me lancer :

Pendant la période des fêtes de fin d'année et du marché de Noël, la cathédrale de Metz est flanquée d'une grande roue.
La question de mon "défi" à moi, était de voir si on pourrait obtenir une photo rendant compte à la foi des superbes éclairages de la cathédrale et du mouvement de la grande roue, l'effet de mouvement nécessitant en principe une pose plus longue que le monument, d'autant que la roue tourne en fait assez lentement.
Au delà de ça, on se dit qu'une pose longue a de surcroît des chances de gâter le noir du ciel.
A la prise de vue : il fait froid, l'air est clair et il n'y a pas d'ondes de chaleur qui pourriraient tout à cette distance. Depuis une rue en pente offrant une vue sur le site à environ 1 500 mètres, le GX8, dont l'oeilleton orientable permet une visée verticale, est installé avec le 100-400 sur pied, réglé grâce aux jauges de niveau du viseur.
Le cadrage est déterminé : en haut par... les fils électriques qui traversent la rue, en bas par la ligne des toits du centre ville, à gauche par un immeuble qui bouche la vue et à droite par... la largeur du capteur depuis le côté gauche. Les obstacles sont conservés dans les bords du champ pour se garder de la marge et se repérer. La focale est de 200mm.
AF et mesure multizones, ISO en natif à 200 pour éviter le bruit.
Déclenchement avec une télécommande filaire
En priorité vitesse et par tâtonnements, on obtient un résultat satisfaisant à l'oeil avec quatre secondes d'exposition, le but étant d'avoir aussi une roue "complète" (en fait, on verra au développement qu'elle ne l'est pas parfaitement).
L'ouverture est à f:10, où la performance de l'objectif reste tout à fait correcte.
L'histogramme (pour une fois) ne permet pas de se déterminer : il y a de la surex à droite et de la sousex (très peu en fait) à gauche. Quelle surprise ! La sousex, c'est le ciel, normal, la surex c'est la lumière blanche de la roue : rien d'étonnant, le blanc restera blanc et il devrait y avoir assez peu de boulot au PT... Croît-on...
Le dématriçage est réalisé avec DxO PhotoLab, qui est le seul à baser ses corrections sur les caractéristiques propres de chaque couple boitier-objectif.
Un peu d'optimisation contraste-saturation, on ne touche ni à la balance des blancs (qui était sur auto) ni à l'exposition, débruitage standard (même pas indispensable). Pour l'anecdote, l'horizon est corrigé de 0,97° vers la gauche, le recadrage final (élimination des obstacles) est effectué avant les réglages pour ne pas fausser la lecture de l'histogramme...
Le fichier est exporté en pleine taille en format .DNG, ce qui permet zéro perte de données, mais occupe 74 Mo...
Le tout est rouvert sous Photoshop pour le traitement final.
Aucune correction de puis CameraRaw.
Les choses se gâtent dans PS : si on équalise pour voir où on en est, on s'aperçoit que les éclairages génèrent de vilains halos dans le ciel et que les étoiles visibles, finalement ne font pas joli et attirent l'oeil
Il nous faut un ciel noir.
Si on retourne dans DxO pour passer un filtre local, on n'arrive à rien de satisfaisant, impossible de jouer sur l'exposition ou le contraste sans tout pourrir.
A problème insoluble solution radicale (si, si, j'ai honte...) : le ciel est sélectionné à la baguette magique dans PSE (en jardinant un moment sur le réglage de tolérance de cette dernière pour n'avoir que le ciel et tout le ciel), et hop ! : un bon coup de pot de peinture là dedans, réglé sur R=0,V=0,B=0. Merci de ne pas me bannir à vie de ce forum, mais le ciel devait être noir, IL EST NOIR.
Pour le reste, on laisse les internes recoudre le malade : redimensionnement, un léger coup de netteté avec Nick Output Sharpener et "Enregister pour le  web" (dont j'ai constaté qu'il donnant de meilleurs aspects que "enregisrer sous", à ceci près qu'il efface les exifs).
Et voilà.

Bravo mais quand je fais une photo je pense pas a tout ça ...aie ma tête vite aspirine !!!!

Merci Effel.

Très mauvais, ça, l'aspirine.
Si elle était découverte aujourd'hui, sa mise sur le marché serait probablement refusée aux doses et indications actuelles, et elle ne serait délivrée que sur ordonnance.

Merci ebindidon pour toutes ces précisions

Merci beaucoup de nous donner tous ces détails, du beau boulot du début à la fin .

Et tu as une sacrée mémoire, 6 mois après je ne saurais pas dire aussi précisément les traitements appliqués.

ebindidon a écrit:

Dans ce cas, ce n'est pas nécessairement une question d'archives ou non.

Quelque part si, parceque tu n'aurais pas pû faire au mois de mai cette photo prise en fin d'année. Et même si cette roue se trouvait au même endroit aujourd'hui, les conditions atmosphériques ne seraient pas les mêmes, l'image serait moins "pure" avec des températures élevées.

Merci boulile pour tes voeux et bravo pour les explications détaillées ebindidon. Vos bidouillages n'ont rien de honteux, je crois bien qu'on faisait pire sous les Durst... avec moins de réussite !
Mon top cinq est un peu éloigné du résultat final, à mon avis parce que la qualité de cet opus est très équilibré dans des genres différents<;
Même si je l'ai trouvée un peu trop lumineuse, en tous cas reçue ainsi, j'ai placé en tête le très vivant coin de rue de Merou. Même si elle est en effet un peu sombre à gauche, l'étang de Scossu est épatant. Didierservoz et Clos le fou se partagent la troisième place, Chamalou a hissé très haut le travail des nuances de couleurs qui foisonnent.
Alligator, Boulile, Zeta (Mars attack), j-Marc et effel74 émargeaient aussi sur mon carnet de notes.
Quant au débat inépuisable sur les archives, j'affirme que dès l'instant où on a cadré, réglé, simplement pensé qu'on déclenchait, une photo est déjà une archive.

Chamalau a écrit:

Merci beaucoup de nous donner tous ces détails, du beau boulot du début à la fin .

Et tu as une sacrée mémoire, 6 mois après je ne saurais pas dire aussi précisément les traitements appliqués.

Il suffit de rouvrir le RAW et le DNG pour retrouver la quasi-totalité des traitements.
Dans le cas qui nous occupe, le traitement à été réalisé pour le concours, c'est encore frais. Du coup, ce n'est qu'une demi-archive...

ebindidon a écrit:

Chamalau a écrit:

Actuellement, il n'y a plus d'échanges au sujet de la prise de vue, de la composition ou d'une technique particulière utilisée. Je regrette cela, d'autant plus qu'ayant du mal à rentrer dans le top ten du concours, je n'ai pas d'éléments pour progresser.

Dans ce cas, ce n'est pas nécessairement une question d'archives ou non.
Moi, ça ne me gène pas que le vainqueur (ou les trois titulaires du podium) donnent une description des circonstances, des modalités de la prise de vue et des traitements appliqués, même les plus honteux.

Je veux bien même me lancer :

Pendant la période des fêtes de fin d'année et du marché de Noël, la cathédrale de Metz est flanquée d'une grande roue.
La question de mon "défi" à moi, était de voir si on pourrait obtenir une photo rendant compte à la foi des superbes éclairages de la cathédrale et du mouvement de la grande roue, l'effet de mouvement nécessitant en principe une pose plus longue que le monument, d'autant que la roue tourne en fait assez lentement.
Au delà de ça, on se dit qu'une pose longue a de surcroît des chances de gâter le noir du ciel.
A la prise de vue : il fait froid, l'air est clair et il n'y a pas d'ondes de chaleur qui pourriraient tout à cette distance. Depuis une rue en pente offrant une vue sur le site à environ 1 500 mètres, le GX8, dont l'oeilleton orientable permet une visée verticale, est installé avec le 100-400 sur pied, réglé grâce aux jauges de niveau du viseur.
Le cadrage est déterminé : en haut par... les fils électriques qui traversent la rue, en bas par la ligne des toits du centre ville, à gauche par un immeuble qui bouche la vue et à droite par... la largeur du capteur depuis le côté gauche. Les obstacles sont conservés dans les bords du champ pour se garder de la marge et se repérer. La focale est de 200mm.
AF et mesure multizones, ISO en natif à 200 pour éviter le bruit.
Déclenchement avec une télécommande filaire
En priorité vitesse et par tâtonnements, on obtient un résultat satisfaisant à l'oeil avec quatre secondes d'exposition, le but étant d'avoir aussi une roue "complète" (en fait, on verra au développement qu'elle ne l'est pas parfaitement).
L'ouverture est à f:10, où la performance de l'objectif reste tout à fait correcte.
L'histogramme (pour une fois) ne permet pas de se déterminer : il y a de la surex à droite et de la sousex (très peu en fait) à gauche. Quelle surprise ! La sousex, c'est le ciel, normal, la surex c'est la lumière blanche de la roue : rien d'étonnant, le blanc restera blanc et il devrait y avoir assez peu de boulot au PT... Croît-on...
Le dématriçage est réalisé avec DxO PhotoLab, qui est le seul à baser ses corrections sur les caractéristiques propres de chaque couple boitier-objectif.
Un peu d'optimisation contraste-saturation, on ne touche ni à la balance des blancs (qui était sur auto) ni à l'exposition, débruitage standard (même pas indispensable). Pour l'anecdote, l'horizon est corrigé de 0,97° vers la gauche, le recadrage final (élimination des obstacles) est effectué avant les réglages pour ne pas fausser la lecture de l'histogramme...
Le fichier est exporté en pleine taille en format .DNG, ce qui permet zéro perte de données, mais occupe 74 Mo...
Le tout est rouvert sous Photoshop pour le traitement final.
Aucune correction de puis CameraRaw.
Les choses se gâtent dans PS : si on équalise pour voir où on en est, on s'aperçoit que les éclairages génèrent de vilains halos dans le ciel et que les étoiles visibles, finalement ne font pas joli et attirent l'oeil
Il nous faut un ciel noir.
Si on retourne dans DxO pour passer un filtre local, on n'arrive à rien de satisfaisant, impossible de jouer sur l'exposition ou le contraste sans tout pourrir.
A problème insoluble solution radicale (si, si, j'ai honte...) : le ciel est sélectionné à la baguette magique dans PSE (en jardinant un moment sur le réglage de tolérance de cette dernière pour n'avoir que le ciel et tout le ciel), et hop ! : un bon coup de pot de peinture là dedans, réglé sur R=0,V=0,B=0. Merci de ne pas me bannir à vie de ce forum, mais le ciel devait être noir, IL EST NOIR.
Pour le reste, on laisse les internes recoudre le malade : redimensionnement, un léger coup de netteté avec Nick Output Sharpener et "Enregister pour le  web" (dont j'ai constaté qu'il donnant de meilleurs aspects que "enregisrer sous", à ceci près qu'il efface les exifs).
Et voilà.

EH BEN  DIS DONC !!!!!
 

nedj a écrit:

ebindidon a écrit:

Chamalau a écrit:

Actuellement, il n'y a plus d'échanges au sujet de la prise de vue, de la composition ou d'une technique particulière utilisée. Je regrette cela, d'autant plus qu'ayant du mal à rentrer dans le top ten du concours, je n'ai pas d'éléments pour progresser.

Dans ce cas, ce n'est pas nécessairement une question d'archives ou non.
Moi, ça ne me gène pas que le vainqueur (ou les trois titulaires du podium) donnent une description des circonstances, des modalités de la prise de vue et des traitements appliqués, même les plus honteux.

Je veux bien même me lancer :

Pendant la période des fêtes de fin d'année et du marché de Noël, la cathédrale de Metz est flanquée d'une grande roue.
La question de mon "défi" à moi, était de voir si on pourrait obtenir une photo rendant compte à la foi des superbes éclairages de la cathédrale et du mouvement de la grande roue, l'effet de mouvement nécessitant en principe une pose plus longue que le monument, d'autant que la roue tourne en fait assez lentement.
Au delà de ça, on se dit qu'une pose longue a de surcroît des chances de gâter le noir du ciel.
A la prise de vue : il fait froid, l'air est clair et il n'y a pas d'ondes de chaleur qui pourriraient tout à cette distance. Depuis une rue en pente offrant une vue sur le site à environ 1 500 mètres, le GX8, dont l'oeilleton orientable permet une visée verticale, est installé avec le 100-400 sur pied, réglé grâce aux jauges de niveau du viseur.
Le cadrage est déterminé : en haut par... les fils électriques qui traversent la rue, en bas par la ligne des toits du centre ville, à gauche par un immeuble qui bouche la vue et à droite par... la largeur du capteur depuis le côté gauche. Les obstacles sont conservés dans les bords du champ pour se garder de la marge et se repérer. La focale est de 200mm.
AF et mesure multizones, ISO en natif à 200 pour éviter le bruit.
Déclenchement avec une télécommande filaire
En priorité vitesse et par tâtonnements, on obtient un résultat satisfaisant à l'oeil avec quatre secondes d'exposition, le but étant d'avoir aussi une roue "complète" (en fait, on verra au développement qu'elle ne l'est pas parfaitement).
L'ouverture est à f:10, où la performance de l'objectif reste tout à fait correcte.
L'histogramme (pour une fois) ne permet pas de se déterminer : il y a de la surex à droite et de la sousex (très peu en fait) à gauche. Quelle surprise ! La sousex, c'est le ciel, normal, la surex c'est la lumière blanche de la roue : rien d'étonnant, le blanc restera blanc et il devrait y avoir assez peu de boulot au PT... Croît-on...
Le dématriçage est réalisé avec DxO PhotoLab, qui est le seul à baser ses corrections sur les caractéristiques propres de chaque couple boitier-objectif.
Un peu d'optimisation contraste-saturation, on ne touche ni à la balance des blancs (qui était sur auto) ni à l'exposition, débruitage standard (même pas indispensable). Pour l'anecdote, l'horizon est corrigé de 0,97° vers la gauche, le recadrage final (élimination des obstacles) est effectué avant les réglages pour ne pas fausser la lecture de l'histogramme...
Le fichier est exporté en pleine taille en format .DNG, ce qui permet zéro perte de données, mais occupe 74 Mo...
Le tout est rouvert sous Photoshop pour le traitement final.
Aucune correction de puis CameraRaw.
Les choses se gâtent dans PS : si on équalise pour voir où on en est, on s'aperçoit que les éclairages génèrent de vilains halos dans le ciel et que les étoiles visibles, finalement ne font pas joli et attirent l'oeil
Il nous faut un ciel noir.
Si on retourne dans DxO pour passer un filtre local, on n'arrive à rien de satisfaisant, impossible de jouer sur l'exposition ou le contraste sans tout pourrir.
A problème insoluble solution radicale (si, si, j'ai honte...) : le ciel est sélectionné à la baguette magique dans PSE (en jardinant un moment sur le réglage de tolérance de cette dernière pour n'avoir que le ciel et tout le ciel), et hop ! : un bon coup de pot de peinture là dedans, réglé sur R=0,V=0,B=0. Merci de ne pas me bannir à vie de ce forum, mais le ciel devait être noir, IL EST NOIR.
Pour le reste, on laisse les internes recoudre le malade : redimensionnement, un léger coup de netteté avec Nick Output Sharpener et "Enregister pour le  web" (dont j'ai constaté qu'il donnant de meilleurs aspects que "enregisrer sous", à ceci près qu'il efface les exifs).
Et voilà.

EH BEN  DIS DONC !!!!!
 

Et il y en a qui diront encore que la photographie, c'est compliqué…
(J'ai fait cette remarque juste pour avoir encore (encore, encore !) les explications très claires de Chamalow (Encore, encore ! Et j'aime bien le malade qu'il faut recoudre, in fine, ça me fait rire, sourire).

Boulile: tant pis si c'est un montage et merci pour l'explication...

Dès que j'aurais un petit moment, je vous ferai un topo sur ma prise de nuit. Mais étant en déplacement en ce moment il faudra un peu attendre.

ebindidon a écrit:

Merci Effel.

Très mauvais, ça, l'aspirine.
Si elle était découverte aujourd'hui, sa mise sur le marché serait probablement refusée  aux doses et indications actuelles, et elle ne serait délivrée que sur ordonnance.

A noter qu'au Canada tu en trouves chez tout le bons épiciers

Merci à tous ceux qui ont voté pour ma photo ...
Je précise que les petits point lumineux dans le ciel, au dessus du parlement, sont des oiseaux, éclairés par les projecteurs du monument