Bien connu depuis la haute antiquité, le pouvoir colorant de l’ocre ne fut véritablement exploité en tant que tel qu’à la fin du xviiie siècle après la découverte de la stabilité et l’inaltérabilité de l’ocre dans les peintures.
Cette exploitation de l'ocre en pays d'Apt doit tout à Jean-Étienne Astier, originaire de Roussillon, qui, entre 1780 et 1785, étudia les propriétés des sables jaunes et rouges qui dominaient sur les terres de son village.
Au cours du XIXe siècle, dans le pays d’Apt plus de cent carrières furent ouvertes et dont l'ocre était traitée dans vingt-cinq usines. Si l'ocre apporta la prospérité en pays d'Apt pendant un siècle, il a été source de misères et de tragédies. Les ouvriers ocriers étaient des mineurs de fond sans aucun moyen moderne d'extraction. Dans les galeries, ils maniaient le pic, la pioche et la pelle, et sortaient le minerai dans des brouettes.
L'exploitation de l'ocre en galerie se généralisa rapidement. Leur front de taille pouvait atteindre une hauteur de 20 mètres. En moyenne, ces galeries s'enfonçaient dans les couches de minerai sur une largeur et une hauteur de 5 mètres. Creusées parallèlement et perpendiculairement, elles se croisaient délimitant ainsi des piliers massifs soutenant la voûte. Le développement de ces réseaux souterrains atteignit des dimensions impressionnantes.
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