Bonjour,
Lorsque le regretté Joseph Nicéphore Niépce voit le jour sous le règne de Louis XV, le 7 mars 1765 à Chalon-sur-Saône, la photographie n'est encore le problème de personne...
Il faudra attendre 1826 pour s'émerveiller de l'écriture avec la lumière ou photo-graphie.
Pour le temps de pose; quelques heures pour ce tout premier cliché connu de l'humanité a été posé plusieurs heures...
Rassurez-vous je n'y étais pas
Ensuite, avec le progrès des émulsions, un simple chapeau devenait un obturateur valable pendant l'incroyable temps de pose de moins d'une demi heure..... Puis en descendant encore, le bouchon de l'optique devenait suffisant, quelle avancée merveilleuse...
Mais quelques années plus tard, il a fallu mesurer le temps de pose de façon précise ou presque. Si le vénérable Nicéphore a inventé le diaphragme, on ne sait pas qui a inventé l'obturateur. Il y en eu de toutes les sortes, du plus simple, la guillotine qui comme la veuve avait une glissière avec un cache percé d'un trou tombait par gravité en découvrant l'orifice devant l'objectif.
Voici mon plus ancien:
Remarquez la date du "Patend" 1908 (dépot du brevet)
Sur l'embout (flêche) on y introduisait un tube en caoutchouc terminé par une poire.
Un appui sur la poire déplaçait une masselotte qui entrainait la détente de l'obturateur
Vue arrière, avec vision du diaphragme
La plage des vitesses avec les pose B (bulb) et T (time)
Ce levier ouvre l'obtu pour faire la mise au point sur le dépoli (sous le voile)
Beaucoup plus moderne, retardateur, sans doute vendu avec son optique
Voici un obturateur classique, je vous l'ai ouvert.
On voit le ressort déclencheur, la détente, la came des vitesses qui bande plus ou moins le ressort.
Les lames de l'obtu en phase d'ouvertue
Et très proches des lames d'obturateur, celles du diaphragme,
la meilleure combinaison possible pour éviter les diffractions parasites.
Et autre progrès: La synchronisation du flash
(les deux fils élèctriques)
Et enfin le progrès pour les grandes vitesses d'obturation, pour un changement d'optiques intégral
(les appareils avec obturateur central n'avaient le plus souvent que des compléments optiques)
Ou encore pour limiter le coût des optiques interchangeables avec un
obturateur par objectif.
L'obturateur à rideaux:
Placé très près du film un rideau occultait la lumière, plus de soucis pour changer d'optique.
Le premier rideau s'ouvre, démasque le film, expose et le second rideau ferme le tout
On réarme les deux rideaux fermés
Rideau ouvert vu de l'objectif:
Rideau fermé:
Pour les vitesses très rapides, le second rideau démarre avant que le premier ait fini sa course, ce n'est plus qu'une fente qui découvre le film.
Mais la vitesse de translation des rideaux est unique.
C'est d'ailleurs la vitesse de translation qui est imposée pour le prise de vues au flash, au dessus de cette vitesse le film n'est pas entièrement démasqué et l'image est réduite à une simple bande verticale, celle de l'ouverture de la fente du rideau. Cette vitesse a très longtemps été de 1/25° de seconde.
Le problème a été contourné bien plus tard, mais je vous raconterais cela une autre fois, si votre patience n'est pas trop soumise à épreuve...
N'est-elle pas belle l'histoire de la FOTO (comme l'on dit chez les germanophones). En tout cas moi, elle m'a passionné.
Si vous avez des questions, je serais heureux d'y répondre dans la limite de mes faibles connaissances.
Merci de m'avoir suivi jusqu'ici