Bonjour,
Je lis beaucoup de choses sur les forums, des idées qui vont de la réflexion simple au délire le plus total.
Par exemple les spécificités des appareils:
L'ouverture relative des objectifsCe critère si important, mais important par rapport à quoi ?
Quand les amateurs ne possédaient que des films ou 400 ASA ou ISO représentaient la limite haute ultime au prix d'un grain que l'on devait considérer comme artistique, puisque l'on ne pouvait pas faire autrement... Et que les films couleurs plafonnaient à 64 ISO, une telle ouverture voulait dire quelque chose. Mais une prise de vue à cette ouverture réservait aussi des surprises en termes de profondeur de champs et de réflexions parasites.
Et l'on ne parlait que de focales fixesAujourd'hui, un réflex de qualité autorise des bagatelles de 800 ISO d'une qualité bien supérieure à tout ce qui existait à l'époque du tout argentique.
Alors, faut-il investir dans un objectif qui ouvre à f:1,4 plutôt qu'un f:1,8 qui coûte nettement moins cher ?
Et les zooms de bases ouvrent à combien ?
Les focales extrêmesCertaines optiques, avec le coefficient de x1,5 ou x1,6 donnent des valeurs de téléobjectifs qui ajouté à la possibilité de crop, sont au delà de ce que l'on espère utiliser en mode normal.
Il faut aussi intégrer la notion du rapport de grossissement / rapport de déplacement de l'objet. Si une optique grossi 10 fois, un objet mobile se déplacera avec une vitesse de 10 fois plus élevée. Qui se donne la peine de réfléchir à cela avant d'appuyer sur le déclencheur.
Ceux qui pratiquent l'observation astrologique me comprennent, ce n'est pas le grossissement le plus fort qui donne la plus belle vision nocturne.
La stabilisationLorsque je travaillais chez Linhof, marque que l'on ne peut taxer d'amateurisme, j'avais assisté l'ingénieur en chef pour une expérience très intéressante.
L'appareil: un Rolleiflex avec Tessar f:3,5 d'une réputation établie.
Obturateur central, pas de miroir mobile, poids assurant une bonne inertie.
La
même prise de vue d'un immeuble de briques l'appareil tenu à main levée au 1/500° et ensuite sur un trépied conséquent.
Développement avec de l'Ethol grain ultra fin et projection simultanée des deux négatifs à l'aide de deux projecteurs Leitz en 6x6.
Édifiant, même si ce n'est qu'un test de laboratoire, c'était tout à fait évident que l'emploi du pied assurait une netteté impressionnante.
Quand je vois les gens tenir un appareil à bout de bras pour viser
Moralité, quand on pends les précautions, les résultats sont plus assurés.
Quelle est réellement l'influence d'un stabilisateur à qui on fait une confiance aveugle, négligeant les règles de bases...
Je viens de faire une balade en Touraine et j'ai vu une dame avec un magnifique NIKON et un zoom Tokina très grand angle prendre des vues intérieurs dans un château éclairé à giorno avec un filtre polarisant qui lui bouffe deux diaphragmes. J'adore le polarisant, mais si c'est pour prendre des clichés à main levée au 1/4 de seconde, ou est le plaisir d'une image bien dénuée de reflets mais totalement floue...
Cette dame et son mari, de Philadelphie, charmants m'ont écouté leur expliquer le problème. Nous avons beaucoup échangé par la suite, jusqu'a aller boire un coup en parlant photo....
Pour en finir, souvent le mieux s'il est mal utilisé est l'ennemi du bien.
C'est en forgeant que l'on devient forgeron et en fotographiant que l'on devient fotographe.
C'était le quart d'heure du vieux schnock