... je vous parle d'un temps que les moins de ??... ans ne peuvent pas connaitre... et oui, bonjour à toutes et tous,
rebondissant sur les topics récents de nos amis Chasseur et Basi...
http://panasonicfz.easyforumpro.com/special-nb-et-sepia-f67/la-vie-parisienne-en-argentique-t46862.htm
http://panasonicfz.easyforumpro.com/argentique-f124/developper-soi-meme-des-photos-argentiques-t41434.htm#656352
... je viens à mon tour vous parler des joies ennivrantes du labo, dans les "bonnes" odeurs de révélateurs et de bains de fixage... comme certains se posent beaucoup de questions, je vais ressortir une partie du matos qui dormait depuis bientôt 25 ans... rien d'extraordinaire, juste quelques cuves de développement et des produits, bien sûr périmés depuis fort longtemps !... à l'attention des petits curieux, rien que pour voir !!!...
1*... quand le carton sort du placard avec pas mal de poussière et de toiles d'araignées ...!
2*... après un rapide dépoussièrage, étalage de l'ensemble qui couvre une période d'utilisation d'un peu plus de 30 années... (pas les produits qui sont bons à jeter bien sûr ! )
3*... gros plan sur les cuves... en partant de gauche, PATERSON UNIVERSAL dont la spire réglable en écartement permet de traiter tous les formats de films entre le 6x9 et le 16 mm donc bien sûr le 24x36, charger une pellicule 6x9 sur cette spire représente un vrai tour de force...!
la 2ème cuve également PATERSON System 4 possède une double spire qui autorise le développement simultané de 2 films 35 mm de 36 poses dans 500 cc de révélateur, chargement du film auto avec le système des billes qui simplifie grandement l'opération... ces deux cuves bien qu'ayant un moyeux qui permet une agitation rotative, possèdent un couvercle qui permet également l'agitation par renversement plus pratique et efficace ! c'est cette cuve que j'ai utilisée avec profit jusqu'à l'arrêt de l'activité de mes travaux "photo argentique"... en 1984 !!!
la 3ème cuve, encore PATERSON est beaucoup plus ancienne, 250cc et pas de renversement l'agitation se fait avec l'entonnoir qui possède un moyeux, la spire ancien modèle donnait bien du mal pour réussir à enfiler un film de 36 poses !
la dernière cuve DURTS moins pratique devait permettre de faire des économies de produits avec sa contenance mini de 250 cc... elle possède un bizarre système annexe de mise en place du film qui ne m'a jamais séduit car complexe et peu pratique...
4*... autre détail des spires sous un angle différent qui permet de mieux voir les fameuses billes et les épaulements qui rendent l'introduction des films assez facile dans le noir absolu ... remarquez les éprouvettes dédiées révélateur / fixage, comme tout le reste d'ailleurs, thermomètres, flacons de stockage et cuvettes... le mélange de ces produits étant à proscrire car catastrophique ! rinçage et lavage sérieux du matériel de développement recommandé ...!
5*... quelques produits rescapés qui donnent une idée de ma conception du développement N.et B. axée sur la recherche d'une grande finesse de grain... essentiellement TETENAL et ILFORD en fonction des pellicules utilisées et du rendu escompté... le NEOFIN bleu restant mon préféré, même si parfois j'ai du faire des prouesses avec le traitement de mes angrandissements pour rattrapper des gammas un peu faiblards... autre détail, j'ai toujours privilégié les révélateurs à diluer plutôt que ceux en poudre car plus rapides et plus faciles à préparer...
6*... après cette petite revue de détail et à l'intention des courageux qui envisagent de se servir d'une cuve de développement... quelques conseils sur la manip dans le noir de ces satanées spires, on peut anticiper en s'exerçant à blanc et au jour pour bien se familiariser avec le matériel...
après avoir coupé l'amorce, il faut arrondir avec précision les angles du film pour faciliter sa progression dans la spirale qui doit être parfaitement sêche... éviter de couper sur les perforations et s'assurer que l'arrondi est bien lisse et n'accroche pas ... cette opération se fait au jour bien sûr !
7*... toujours en plein jour, on enfile le bout du film jusqu'à accrocher les deux ou trois premières perforations sur les billes en prenant soin que les deux épaulements de la spire soient bien face à face, et en tenant la cartouche de film dans la main pour éviter que la partie impressionnée ne se déroule pas intempestivement...!
8*... la suite se fait impérativement dans le noir absolu...........!
si l'on va dans une autre pièce, penser à faire suivre tout le matos : la cuve et son couvercle avec le bouchon et la paire de ciseaux indispensable pour couper le film après son enroulement...
dans l'obscurité totale donc... tirer sur la cartouche pour sortir une vingtaine de cm de film (pas plus pour éviter qu'il se vrille et devienne difficile à embobiner) et imprimer un mouvement de rotation aux joues de la spire, ce qui a pour effet de faire avancer le film dans la spirale très facilement... dès que que l'on sent la cartouche arriver au contact de la spire, ressortir une nouvelle portion de film, et ainsi jusqu'à l'enroulement complet...
il reste alors à couper le film au ras des lèvres de la cartouche, donner une ou deux rotations pour terminer et parfaire l'enroulement...
mettre la spire chargée dans la cuve, bien la refermer et rallumer enfin la lumière pour se féliciter d'avoir réussi après s'être épongé le front....!!!
9*... voila c'est terminé, la totalité du film impressionné est sur la spire, il reste à le désolidariser de sa cartouche d'un coup de ciseaux et l'enfermer dans la cuve avant de revenir au jour... il est bon de répéter ce petit exercice jusqu'à le pratiquer presque automatiquement les yeux fermés, seul gage de réussite de l'opération quand on se retrouvera en conditions réelles dans l'obscurité... bon entrainement !!!!!!!!!....