C'est la faute à Shakespeare!

«Je montrerai à un étourneau à ne rien dire sauf "Mortimer" et je le lui donnerai pour garder sa colère immobile.» – Henry IV , William Shakespeare.

Ils ont bien mauvaise presse chez nous ces passereaux avec la réputation d’être sales, voleurs et destructeurs. On dit aussi qu’ils intimident les populations indigènes jusqu’à les chasser de leur foyer. Pourtant, ils n'avaient rien demandé.

C’est un passionné de Shakespeare qui se mit en tête d’introduire en Amérique toutes les espèces d’oiseaux mentionnées dans l’œuvre du maître anglais. C’est ainsi qu’en 1890, il lâche 60 étourneaux sansonnets en liberté dans Central Park à New York. Il récidive avec 40 l’année suivante et c’est ainsi que les 200 millions d’étourneaux estimés aujourd’hui en Amérique du Nord sont les descendants de cette centaine d’individus.

On en voit ici des spécimens dans leur beau plumage nuptial du printemps. L'étourneau serait un très bon imitateur – d'où l'allusion de la citation ci-haut – mais son chant naturel est déjà très agréable!

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Il faut croire qu’il ne fut jamais question du rouge-gorge dans le théâtre de Shakespeare, sinon j’aurais peut-être aujourd’hui la chance d'en photographier!