- celuz a écrit:
- Ben tout comme toi lol
Les iso bien que c'est peut être le seul truc que j'ai peut etre compris
Les focales ,Vitesse, ouverture et tout le toin toin ben
Pour les iso si j'ai bien compris tu met 200 pour extérieure et plus ce sombre plus tu monte ?
- Spoiler:
T'embête pas. Fiche un grand coup de pied dans l'appareil, et il comprendra.
Celuz, dorénavant, tu es le meilleur photographe du monde. Si. Bien fait pour toi (fallait pas venir sur le forum) ! Maintenant que c’est décidé entre toi et toi, reste à le devenir. Pour cela, tu as des tutos un peu partout sur le web, et tu en as sur ce forum. Car il est impossible de progresser en photo sans apprendre. Ce qui suppose d’expérimenter, de prendre plein de photos (ça tombe bien : avec le numérique c’est facile), mais aussi, au début, de lire (beaucoup).
Je résume (de chez résumé, hein) :
Ta mission de photographe (si et puisque tu l’acceptes) consistera, lors de la prise de vue (mais il y a d’autres aspects, ne serait-ce que pour répondre à des questions du genre : «Et maintenant, ma photo, j’en fais quoi?») à:
A. cadrer une image (choisir ce qui sera sur la photo ou non, et placé/agencé comment) +
B. mettre au point (choisir ce qui sera net, soit tout, soit seulement certains éléments) +
C. assurer l’exposition (c’est-à-dire organiser la réception de lumière par ta surface sensible (ici ton capteur numérique), et donc l’éclairage de ta photo; j’y reviens dans un instant) +
D. veiller à divers réglages tels que la balance des blancs, etc.
Pendant que ta tête travaillera plein pot pour s’acquitter de sa tâche, ton corps sera lui aussi mis à contribution pour: a) tenir l’appareil (fermement et sans bouger) + b) regarder (attentivement) soit dans le viseur, soit sur l’écran + c) gueuler «gaffe les mecs, le p'tit oiseau !...» au moment opportun + d) appuyer sur le déclencheur d’un doigt non pas vengeur mais au contraire sachant allier coolitude et zénitude.
Ouais, tout ça! Mission quasi impossible, on te l’avait dit… (on en connait qui avaient presque réussi, sauf qu’ils avaient oublié qui de mettre une carte dans le bouzin, qui d’y insérer une batterie chargée, qui d’enlever le cache-objectif. Et patatras!)
Reprenons :
A. Cadrer, c’est en lien avec la composition de l’image, pour produire une image agréable en organisant sa lecture (en évitant par exemple de couper la tête de l’oncle Emile ou d’enfouir irrémédiablement le sourire du petit dernier dans l’ombre projetée par le chapeau à fleurs de tante Agathe). B. ça a à voir (entre autres) avec l’autofocus (ou avec la mise au point manuelle), mais aussi avec la focale, l’ouverture, le temps d’exposition (alias la "vitesse"), le placement des éléments de l’image (premier plan, sujet(s), arrière-plan). Ah ben non, ne pars pas tout de suite... Allez, quoi, reviens.
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Venons en à C. (l’"expo", maintenant que tu es pro) puisque "photographier", c’est écrire (ou dessiner, grapher) avec la lumière (
phôs, dont le génitif est
phôtos, en grec). La surface sensible que tu utilises (en photo numérique, c’est un capteur qui est dans ton appareil) est conçue pour recevoir de la lumière. Il lui faut sa dose, mais la bonne. S’il en reçoit trop, ta photo sera trop claire, voire toute blanche (on dit "cramée", c’est-à-dire surexposée, ou "surex" pour les intimes), et si tu ne lui en donnes pas assez, elle sera au contraire trop sombre, voire toute noire (on dit "bouchée", c’est-à-dire sous-exposée, ou "sous-ex").
Quant à l’art de doser cette fichue lumière, je reprends ici un post précédent si tu le permets:
Une comparaison parlante (je trouve), c’est l’analogie du remplissage de la baignoire: lorsque tu fais une photo, c’est comme si tu remplissais une baignoire (mais non, pas avec de la lumière! avec de l’eau, et là en grec c’est
udôr, dont le génitif est
udatos – on t’avait prévenu… même si on s'en fout, en fait). Pour ce faire, tu dois régler 1)
le débit de l’eau (en ouvrant plus ou moins le robinet), et 2)
la durée pendant laquelle tu laisses couler l’eau.
Plus le robinet est ouvert, moins longtemps cela prend; moins tu l’ouvres, plus il te faut laisser couler l’eau longtemps. Sinon ta baignoire ne sera pas complètement remplie. A l’inverse, plus tu laisses couler longtemps, moins tu as besoin d’ouvrir le robinet, alors que si tu veux un remplissage rapide, tu vas devoir tourner le robinet à fond.
Plomberie, photo: même combat! C’est idem pour ton dosage avec de la lumière: plus tu ouvres grand ton diaphragme (c’est l’ouverture par laquelle la lumière va pouvoir passer pour aller au capteur), par exemple f/2.8, donc plus tu laisses entrer de lumière, plus tu peux avoir un temps d’obturation (le temps pendant lequel la lumière passera ; on parle à tort de vitesse d’obturation) court (une vitesse rapide), par exemple 1/500 (= 1 cinq centième de seconde). Au contraire, moins tu ouvres le diaphragme, par exemple, f/8, plus tu devras faire avec un temps d’obturation (donc d’exposition) long (une vitesse lente). Ainsi, de f/4 à f/5.6, c’est comme si tu divisais par deux la section de ton tuyau d’arrivée de lumière: tu devras laisser entrer la lumière deux fois plus longtemps (comme tu devrais laisser couler l’eau deux fois plus longtemps à récipient identique).
Attention: une grande ouverture de diaphragme, c’est un petit chiffre! Par exemple f/2.8 est une bien plus grande ouverture que f/8 (8 x plus grande, en fait). Et par convention, on n’écrit le 's' de seconde que pour les valeurs égales ou supérieures à 1 seconde (les anglo-saxons remplacent le s par ").
Comme tu vois, tu as donc
pour chaque exposition: a)
une ouverture, par exemple f/5.6, et b)
une "vitesse" (d’obturation), par exemple 1/125.
Et les zizos (ISO) là-dedans? Simple: l'ISO, c’est
la taille de la baignoire! Plus cette taille est petite (attention, c’est inversé: plus le chiffre ISO est haut, plus cette baignoire est petite, plus il est bas, plus la baignoire est grande), moins il faut d’eau pour la remplir et donc, plus elle se remplit vite. Pas besoin, je pense, de te faire un dessin: un dé à coudre se remplit plus vite qu’un seau, et a fortiori bien plus vite qu’une piscine olympique…
En fait, si l’on est strict, il ne faudrait pas dire « 200 ISO » (comme on dirait « 200 pommes de terre » ou « 200 degrés ») mais « ISO 200 » (une sensibilité de niveau 200 selon la norme ISO, pour International Organization for Standardization). Mais c’est un détail.
L’ISO, pour faire court, c’est la mesure de la sensibilité du capteur. Plus la valeur de la sensibilité est élevée, plus la pellicule ou le capteur est sensible à la lumière, et donc plus la quantité de lumière nécessaire à une exposition correcte est faible. Du temps de la photographie argentique, un film de haute sensibilité (ISO 1600, par exemple) était dit rapide (on peut utiliser une vitesse rapide, puisque, plus sensible à la lumière, la pellicule en demandera moins pour être correctement exposée), alors qu'un film de basse sensibilité (ISO 50, par exemple) était dit lent (il faut utiliser une vitesse lente, puisque la pellicule a besoin de recevoir plus de lumière).
Tu as donc à chaque fois
un jeu à trois variables: ouverture (du diaphragme), vitesse (d'obturation), et sensibilité. Ou à quatre variables si tu comptes la focale (mais on n’y est pas encore). Et cela te permet de "jouer" avec. C’est-à-dire de moduler.
Car outre le (nécessaire) remplissage de lumière, ces variables ont d’autres effets cachés dans leur sac (ne jamais quitter de l'oeil les mains de l'adversaire).
Une grande ouverture de diaphragme amène avec elle une profondeur de champ (une étendue de ce qui est net dans l’image) plus réduite, tandis qu’une petite ouverture autorise une plus grande profondeur de champ. Mais si tu réduis l’ouverture pour avoir une netteté plus étendue, tu diminue l’entrée de lumière et tu vas par conséquent devoir laisser "ouvert" plus longtemps (temps d’exposition plus long), ce qui peut cette fois présenter un risque pour ta netteté… si le sujet (ou toi, à moins que tu ne te sois muni d'un trépied) bouge. Pour ne pas allonger le temps d’exposition, tu peux monter en sensibilité (augmenter l’ISO) de façon à réduire le besoin de lumière. Mais si tu montes trop, ton image sera "bruitée" (dégradée par l’apparition de "bruit" numérique, c'est-à-dire un fourmillement de petits points colorés disgracieux, surtout dans les zones sombres).
Et paf! Te voilà cuisinier, avec trois ingrédients à ta disposition pour concocter la recette qui va bien.
Dans les grandes lignes :
- grande ouverture: moins de profondeur de champ; petite ouverture: plus de profondeur de champ
- exposition longue: tu peux créer du flou (ça peut être esthétique sur certains sujets; on peut ainsi chercher à rendre l'impression de vitesse (d’un cycliste, par exemple) ou adoucir (le courant d’eau d’une rivière, autre exemple) par un "filé") mais tu as un risque de bougé; exposition courte: tu "figes" le mouvement (c’est bien net) mais sur moins d’espace (puisque tu dois réduire l’ouverture, donc l’étendue de la zone de netteté)
- sensibilité basse: qualité optimum; sensibilité élevée: qualité qui se dégrade
Et la focale? La focale c’est autre chose, par exemple tu es en grand-angle quand ton zoom est à x1, c’est-à-dire à un équivalent focal de 25 mm (on dira que ta focale est de 25 mm), ou en téléobjectif à x 12, c’est-à-dire à un équivalent focal de 300 mm (on dira que ta focale est de 300 mm).
Pour le photographe amateur, la notion de focale se résume souvent à la notion de grossissement de l’image. Plus la focale est courte et plus on peut cadrer large (l’angle de champ s’élargit). Plus elle est longue, plus on peut cadrer loin (l'angle de champ se rétrécit). On oublie souvent que plus la focale est courte et plus on capte de lumière, mais bref.
La distance focale (souvent abrégée sous le simple terme de "focale"), est le paramètre le plus important d’une optique (l’objectif monté sur le boitier comme un canon sur un fusil). Sa définition la plus simple: la distance focale est la distance entre le centre optique de l’objectif (situé au milieu de celui-ci) et la surface du capteur (qu'on appelle également foyer) lorsque la mise au point est à l’infini. Elle est exprimée en mm. Plus la valeur est petite, plus l'angle de champ est grand. Par exemple, un objectif de 28mm offre un angle de champ bien plus grand qu'un 200mm.
Plus on augmente la distance focale, plus l'impression de proximité du sujet grandit (quand tu zoomes, tu commences à distinguer les poils de la mouche, ou la silhouette sur le balcon à 2 km). On parle alors de grossissement de l'image. C’est pratique, mais la conséquence directe est une déformation d'un objet et des perspectives, lorsqu'on utilise une longue focale (un télé) aussi bien qu’un grand angle.
Ainsi, la longueur focale (18mm, 50mm, 300mm), ce n’est pas seulement à quel point les objets vont être grossis sur la photo. C’est aussi un paramètre qui influence très sensiblement la façon dont les objets sont perçus les uns par rapport aux autres (écrasement des distances au téléobjectif, par exemple). Et donc cela peut modifier le rendu de tes images.
Sur le FZ 200, tu disposes d’un zoom, c’est-à-dire d’un objectif à focale variable (un équivalent 25-600mm). Il permet d'avoir, dans un seul et même objectif, plusieurs focales afin de disposer de plusieurs angles de champ et de grossissements différents. C’est certes cool, mais il te faut quand même apprendre à l’utiliser à bon escient.
Que te dire encore? Que l’angle de champ a une incidence (inverse) sur la profondeur de champ (une courte focale tend à augmenter la zone de netteté, une longue focale tend à la réduire). Et vlan! un ingrédient de plus sur le plan de travail de ta cuisine! (pour le beau fond flouté:
longue focale + petite ouverture + arrière-plan éloigné du sujet sur lequel tu mets au point)
Alors pour
un tit mode d'emploi rapide histoire d'éviter l'hypoglycémie des troupes (les gosses ont faim, et ça braille) :
Situation de stress maxi, ni le temps ni la tête à réfléchir :
mode iA. C’est l’appareil que se charge de tout (achtung: il ne s'allume pas tout seul).
Le
mode P (Program) est (presque mais seulement presque) pareil. Avant, au calme, tu as entré les réglages que tu souhaites (rubrique du menu par rubrique), et notamment (surtout) tu as fixé dans le menu la valeur ISO que tu ne veux pas dépasser (pour que tes images ne soient pas trop dégradées), disons 400 ou 800 maximum. Tu peux bien sûr fixer une valeur ISO à chaque fois (ex.: je veux ISO 200), mais c'est assez (trop) rigide (ce sera 200 partout quelle que soit la situation). Mets-toi plutôt en ISO auto (l'appareil adapte) mais avec une valeur limite que TU définis (par ex.: en extérieur par beau temps tu seras à 100 ou 200, par vilain temps 200 ou 400, le soir ou en intérieur 800 mais évite surtout de t’aventurer dans les 3200, par exemple)
Après, quand tu prendras tes photos, cela fonctionnera comme en iA (mais avec TES choix, pas ceux de l’appareil). Le mode P t'apporte également la possibilité de décaler le couple vitesse-ouverture (de manière à conserver une exposition équivalente, si tu te souviens de la baignoire) à la molette.
Opte pour le
mode A quand tu veux pouvoir choisir toi-même l'ouverture du diaphragme (et donc quand tu veux le contrôle de la profondeur de champ, c'est-à-dire de l'étendue plus ou moins grande de la netteté, et de ce qui sera net ou non, dans l'image); par exemple en photo de paysage.
Opte pour le
mode S quand tu veux pouvoir choisir toi-même la vitesse d'obturation (et donc contrôler le rendu du mouvement, plus ou moins figé ou flouté), ou garantir une vitesse suffisamment haute (par exemple sur un sujet en mouvement, ou à une longue focale) ou au contraire suffisamment basse (pour faire "monter l'ambiance" d'une scène peu lumineuse, et/ou éviter d’avoir à monter trop en sensibilité).
Pour des photos de sujets en mouvement, mets-toi en mode S, et règle la vitesse de façon à ce que le résultat te convienne. Par exemple, commence à 1/250, et réduis si c'est encore flou; veille à conserver une vitesse au moins égale à l’inverse de ta focale (si tu es à 100mm, au moins 1/125, si tu es à 200 mm au moins 1/250)
N.B. Parfois, la photo ne se prendra pas (ou pas bien) si l'appareil ne parvient pas à trouver, dans la limite de sensibilité que tu lui auras fixée, un couple vitesse ouverture qui convienne. Mais ça, difficile de le changer... C'est la dure loi de la photo, surtout avec un petit capteur (comme celui du FZ 200).
Et
toujours un oeil pour contrôler la vitesse (le temps d'expo). Avec un zoom de forte amplitude comme le tien, comme il n'y a plus (ou en tout cas beaucoup moins) besoin de se déplacer, la vitesse devient un piège. C'est tellement facile de zoomer... et d'oublier que, du coup, on est trop "lent". On était dans les 50mm la photo d'avant, on est à 300mm quand ce n'est pas plus pour la suivante. Sauf qu'on est resté avec un temps d’obturation au 1/40e...
Voilà. Et maintenant, gaffe les mimines, la bande va s’autodétruire… Fonce (on se revoit au cimetière)! (j’avais un peu la flemme pour le bidouillage de l’autofocus ou pour la BdB)