Défi de juillet: la Ilford HP4

En ce temps là, la guerre du grain faisait rage. Recherché par les uns, vilipendé par les autres, ses supporters se partageaient essentiellement entre les pro-Kodak et les pro-Ilford , dans le domaine des films rapides. Agfa malgré ses qualités, est resté en dehors du conflit. Son traitement chimique plus exigeant en est sans doute la raison.
Chez Kodak, la Tri-X a amené son grain presque fin, régulier, contrôlable, élégant et reconnaissable..
En face, Ilford opposait sa HP4 , parvenue à 400 ASA après un départ à 300.
A ne pas confondre avec la FP4 , 125 ASA.
La HP4 était dotée d’un grain à « géométrie variable », selon le traitement chimique appliqué, au développement comme au tirage. Grain grossier, qu’il était de bon ton de tirer dur, malgré ou à cause d’un manque de contraste paradoxal. C’était presque un « film trait » apprécié des imprimeurs pour les travaux courants. Il cramait systématiquement les hautes lumières !
On pouvait néanmoins en obtenir des gris, au prix d’un grain moutonnant et d’un contraste mou. Photoshop permet aujourd’hui de trouver un équilibre.
En tous cas de le chercher! C’est ce que j’ai essayé de faire.
Je vous renvoie à des sites où l’on trouve des exemples de tirages, du plus dur au plus mou, avec et sans forçage du grain, souvent avec des fonds blancs. Les photos sont parfois un peu après le début des textes, (en anglais mais on est pas obligé de les lire).

http://www.pbase.com/cameras/ilford/hp4

http://loraine-lothring.tumblr.com/post/107120321941/valence-aout-2014-ilford-hp4

On voit ci-dessous que HP4+ a largement amélioré ce rendu-, sans résoudre le problème des hautes lumières. Il a fallu attendre la HP5.

http://www.lomography.fr/films/871961840-ilford-hp4-plus/photos?order=recent

Ce qui fait, que dans l’esprit pur et dur des Ilfordistes de l’époque, j’aurais pu présenter la photo ainsi:

Défi de juillet: la Ilford HP4 Stpri_12

Merci pour ce petit cours d'argentique. Je crois me souvenir qu'il y avait une guéguerre entre les tenants de Kodak (la péloche de Mr Tout-le-Monde) et Ilford des "pros"

HP4, HP4+ et HP5 + microphen, toute une grande partie de mon expérience argentique avec le PanF. J'ai fait aussi queques FP4, mais j'ai jamais été très convaincu (pas en 2 mots Wink

). Pour AGFA, j'ai juste utilisé le AgfaPan 25 DIN pour faire des diapos N/B avec la trousse d'inversion Tetenal et quelques développements dans la chimie Tetenal, pas de difficultés pour le développement. Pour le TriX, j'ai jamais accroché que ce soit dans la chimie Kodak idoine ou dans l'ID11 Ilford souvent recommandé par les tenants de cette émulsion.
Quelques scans de diapos N/B

Bonjour Yves
Oui c'est exact. On bidouillait depuis longtemps ses soupes Kodak chez soi, c'était moins vrai avec Ilford, surtout avec la finesse de traitement demandée pour les émulsions rapides. De très grands noms de la photo ont porté Ilford à l'époque et on a habilement laissé croire que c'était le "nec".

Salut JP
un peu comme toi, pour des raisons de cohérence entre le film et son traitement, je me suis calé sur HP5. Avant l'arrivée du numérique, j'achetais le film en 17 ou 30 mètres et je confectionnais des rouleaux de 12 vues, à un prix de revient imbattable. Du coup, je faisais développer les films Kodak et Agfa en labo.

J'achetais aussi le film au mètre et les cartouches Ilford s'ouvrait facilement sans les détruire comme les Kodak ou il fallait bicroler un décapsuleur.

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