L'Equateur, en pleine crise énergétique, s'adapte à la vie dans le noirQUITO - "Les glaces fondent", se plaint Maria Anarumba, gérante d'une épicerie de Quito, où les habitants tentent comme ils peuvent de continuer leurs activités en dépit de cinq heures quotidiennes de coupures de courant liée à une crise énergétique provoquée par la sécheresse.Maria ne peut plus vendre que le jour, comme beaucoup d'autres commerçants, qui perdraient près de 20 millions de dollars par jour depuis que le gouvernement a décrété ces coupures, à partir du 4 novembre, selon la Fédération équatorienne des chambres de commerce.
Les centrales hydroélectriques équatoriennes, fournissant près de 65% de l'énergie nationale, souffrent en effet de la pire sécheresse enregistrée dans le pays depuis quarante ans, qui a fait baisser le niveau des eaux contenues dans les barrages.
En conséquence, à Quito, l'électricité est coupée cinq heures par jour, selon des tranches horaires qui varient de quartier en quartier. D'immenses files se forment aux carrefours, faute de feux-rouges et les habitants craignent de se déplacer la nuit, dans une ville de 2,3 millions d'habitants, par endroits plongée dans le noir.
"Les petites et moyennes entreprises dans l'industrie et le commerce sont les plus touchées", explique le directeur du Comité des entreprises d'Equateur. "Sans lumière, je ne peux pas coudre. Mes machines ne fonctionnent qu'avec des moteurs électriques", témoigne aussi la couturière María Paucar, qui envisage de se servir à nouveau de sa planche au charbon et se sert déjà de bougies aux heures de coupures.
"Nous sommes atterrés. Mon époux et mon fils ont déjà été agressés par des hommes armés, en plein jour. Imaginez comme nous avons peur avec les coupures", ajoute une cliente.
Le ministre de l'Intérieur Gustavo Jalkh a tenté de rassurer la population en promettant que les patrouilles policières soient plus fréquentes.
Mais la municipalité de Quito a reconnu qu'il y avait une "inquiétude" car les "coupures pourraient entraîner une hausse des actes de délinquance".
Vendeurs de générateurs ou encore de bougies sont en revanche heureux.
"Notre production est en hausse de 500%", témoigne le patron des bougies "Tungurahua", Pedro Pacheco, qui a embauché 15 employés supplémentaires.
"Nous ne pouvons satisfaire la demande", a-t-il ajouté.
Pendant ce temps, les Equatoriens reçoivent sur leurs portables des messages du gouvernement, les invitant à "débrancher les appareils" qui ne sont pas utilisés ou encore à "ne pas s'endormir face à la télévision allumée".
A Quito aussi, bars et discothèques ont reçu l'ordre de fermer à minuit et non deux heures du matin comme c'est la norme. Tous ne l'appliquent pas.
Le président socialiste équatorien Rafael Correa lui, explique ne pas pouvoir "faire de miracles" s'il ne pleut pas, accusant ses prédécesseurs d'avoir délaissé les infrastructures énergétiques pendant 30 ans.
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AFP / 14 novembre 2009 10h02)
Marque de l'appareil : NIKON CORPORATION
Modèle de l'appareil : NIKON D3
Date et heure de la photo : 2008:07:18 05:59:32
Utilisation du flash : Non
Distance focale : 14.0mm (équivalence 35mm : 14mm)
Durée d'exposition : 0.0010 s (1/1000)
Ouverture : f/9.0
Équivalence ISO : 200
Correction de l'exposition : -1.00
Balance des blancs : automatique
Mode de mesure : Matricielle
Exposition : priorité ouverture (semi-automatique)
Photographe : James Balog img_0142.JPG img_0174.JPG ropes_1.JPG
Droits d'auteur :
2008 James Balog/Extreme Ice Survey
Intitulé : EXTREME ICE - IBMS # 024996
Description : GREENLAND: Greenland Ice Sheet
(Photo by:
2008 James Balog/Extreme Ice Survey)
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